Surveillance biométrique : « Les données corporelles ne sont pas librement disponibles »

L'utilisation de données biométriques provenant d'Internet par les forces de l'ordre est confrontée à de fortes contestations juridiques en Allemagne, les défenseurs de la vie privée et les organisations de défense des droits numériques affirmant qu'elle viole le droit européen et la Constitution. Une conférence de presse à Berlin a mis en lumière ces préoccupations, soutenues par des analyses d'experts. Le cœur du problème est lié au potentiel de surveillance de masse et à l'utilisation abusive des données personnelles. Le débat porte sur un projet de loi qui accorderait aux autorités l'accès aux données biométriques, telles que des photos, trouvées en ligne pour identifier les suspects ou les victimes de crimes graves. Cependant, les critiques, notamment le Chaos Computer Club et AlgorithmWatch, soutiennent que de telles mesures sont illégales au regard des réglementations existantes. Ils soulignent que les données biométriques, étant uniques et immuables, ne devraient pas être librement accessibles à l'État ou aux entités commerciales. La principale préoccupation est l'atteinte aux droits fondamentaux par la surveillance biométrique de masse. Cette pratique est jugée illégale, quelle que soit l'entité qui la mène, ce qui souligne le risque d'abus. L'AI Act de l'UE complique encore la question, car il interdit la création ou l'expansion de bases de données de reconnaissance faciale grâce à la collecte aveugle d'images sur Internet. L'avenir de ce projet de loi est incertain.